DEMAIN , DEMAIN //// MAÑANA, MAÑANA // TOMORROW TOMORROW
CHILE | Wednesday, 22 December 2010 | Views [538]
18 Novembre Hé.
Il s’est déjà passé
2 Mois et 3 jours depuis mon arrivée au Chili.
Ça fait drôle.
Je n’ai plus que ce mot à la bouge.
Pleins de trucs et peu de chose finalement.
Déjà ma petite Léolita, la petite fille aux yeux magnifiques qui m’apporte le moral quand j’étais seule les 2/3 du temps.
Elle dort beaucoup au début. Je me demande si elle n’ai pas malade.
Bon Aujourd’hui 21 Décembre
Je suis en pause.
Alors qui dit en pause dit quelqu’un qui travaille.
Effectivement depuis un peu plus d’un mois maintenant, je travaille pour Punto de Referencia, Point de Référence en français.
Et pour dire, je suis la plus heureuse des personnes.
Moi qui adore la bouffe, adore être en contact des gens et qui n’a plus envie de tafer dans un bureau devant un ordi quasi toute la journée et sans parler de l’omniprésence du soleil!!!! Arrghh, je suis comblée, vraiment.
Un jour que nous dinions dans ce restaurant à 150 mètres de notre petite maison de Bahia, Léo et moi, je me suis surprise à demander au mec derrière le Bar si il cherchait du personnel.
Ce que je ne savais pas c’est que que je parlais au propriétaire des lieux.
Je lui dit que ce resto-bar a du caractère mais il manque de piment qu’évidemment je me propose d’apporter.
J’ai en tête mon accent pourri, le fait que je sois la seule noir du pays (GENRE!!!!!) et je parle pleins anglais et français et j’ai le contact facile mais à part ça, je n’ai jamais travaillé dans un resto.
Et je suis hyper clean que je lui dit. J’aimerai bien travaillé en cuisine mais j’imagine qu’il me faut plus que savoir faire un plat de lasagne réussit pour m’en sortir.
Il me demande de laisser mon numéro et qu’il m’appelle.
Le lendemain Samedi, j’y retourne pour un Coca Light en terrasse et être tranquille sur Internet par un bel après-midi ensoleillé. Et là 1 heure plus tard l’Alberto me propose de commencer à travailler en commençant par Lacear c’est-à-dire attirer des personnes depuis la plage pour qu’ils viennent dans le restaurant.
Tout ce que je déteste.
Je rentre chez moi, je préviens Léo qu’ils m’ont proposé de tafer je n’en reviens pas.
Je suis super contente, enfin je vais tafer même si je n’ai pas tout compris je sens que je vais tafer.
J’y retourne je fais ce que je demande et ensuite on retourne dans le restaurant.
Et là je retourne la baraque je me met à tout réarranger, nettoyer, organiser. Et ils hallucinent tous.
Me disent que ça se voit que je ne suis pas d’ici car le Chilien est fainéant.
Les collègues sont dehors en train de fumer cigarettes sur cigarettes et se la cool douce.
On me propose de revenir le lendemain.
Je suis ravie, au début je ne prends pas de commande, mais trois jours après je me lance, j’apprends la carte.
Le cuisinier m’explique les plats pour que j’arrête de paraître complètement con en face des clients qui me posent 3000 questions.
Chaque jour j’en apprends un plus et parallèlement j’apporte un œil différent.
Le chilien est désorganisé et sale. C’est pas gentil mais c’est très souvent le cas malheureusement.
A partir de là, je comprends aussi mieux pourquoi j’avais du mal avec le TEMPS.
J’entends par là l’heure .
Par exemple quand je demande à Léo de faire un truc pour moi et qu’il me dit oui dans une heure et qu’il le fait 5 heures après.
Ou quand on me dit qu’on fera un truc demain. Et moi le lendemain je suis sur le qui-vive dès le matin. Lui il hallucine. Moi non. Tu me dis demain, c’est demain pas dans 2 jours.
Ça m’a demandé quelques bonnes semaines
MAÑANA !!!!!
Cela ne veux pas dire demain mais plus tard quand ce sera possible.
J’en ris aujourd’hui mais ça m’a valut de nombreuses incompréhensions de la part des Cuisines.
Quand je demande par exemple dans combien de temps un plat est-il prêt et que je reviens après 6 min et qu’il n’est pas prêt et que j’hallucine parcequ’on se fout de ma gueule et eux hallucinent car je suis trop exigeante.
Maintenant je me suis un peu mise à l’heure chilienne.
Vaut mieux sinon je risquais de me battre avec tout le monde.
Sinon je viens de déménager et je suis contente d’avoir pu le faire en restant avec Leolita la petite chienne qui adore mordre.
Je sens que le moment de notre séparation lors de mon retour en France va m’être extrêmement difficile. Je suis attachée à elle, ma petite fille!!
En tout les cas, notre petite maison de deux étages est sympatique, le seul hic c’est qu’on ne peux pas y faire la fête car la propriétaire a bien souligné qu’elle ne voulait pas de problème qu’elle voulait des personnes tranquilles et sa maison est contiguë à la nôtre. Du coup on va devoir être pépère pendant 3 mois.
Hier soir, nous étions assis à la terrasse extérieur à notre chambre, avec une petite couverture éclairer à la bougie et parlant de nos projets futurs en regardant la mer et les étoiles.
Et là je me dis que la vie, vaut la peine d’être vécu.
Le mot d’ordre est profiter de la vie et vivre chaque moment comme si c’était le dernier.
Ce travail ainsi que la vie que je suis en train de mener au Chili
Autrement, mon espagnol s’améliore toujours un peu plus.
Je connais les ¾ des gens de la ville de Bahia.
Mon voisin fêtait son anniversaire il y a quelques jours et j’étais surprise d’y côtoyer quasi tous Bahia.
J’imagine que c’est ça la vie de village! Tout le monde se connait. Ca a ses avantages et ses inconvénients car on ne passe plus inaperçu, la moindre action toute la ville est au courant.
En ce qui me concerne je garde les avantages , de la vie en communauté.
Je suis vraiment comblée.
Je ne suis que très peu stressée. Je vis chaque jour pleinement, je me satisfais de peu et je vis en harmonie avec mon environnement.
Ma peau est ravie de ces rayons lumineux qui la transpercent chaque jour.
Et les gens que je côtoient sont buena onda!!!
C’est-à-dire; ondes positives.
Et je fais ce dont je parle depuis quelques mois 20% de travail et 80% de plaisir.
Ce travail me plaît, j’ai d’ailleurs le plus souvent la sensation de ne pas travailler.
C’est l’été, beaucoup de passages à Bahia.
J’ai d’ailleurs fait une rencontre assez sympatique au restaurant où je travaille. Une jeune femme d’à peu près mon âge s’est arrêté pour déjeuner au Punto.
Elle parle anglais, elle est Néo-zélandais, elle a la parole facile, et moi aussi.
Très vite nous sympathisons, nous rions de ce qu’elle me conte de son expérience au Chili.
Elle me dit enfin qu’elle cherche un endroit pour rester une nuit car elle est arrivé aujourd’hui et elle repart le lendemain pour Antofagasta, dans le Nord du Chili.
Je pense que peut-être, je pourrai l’accommoder chez nous.
Je lui demande de me donner quelques minutes, le temps de voir avec Léo qui est ravi.
Je lui indique que cette petite demoiselle et lui on beaucoup en commun.
L’avenir me confirmera que je ne me suis pas tromper.
Très cultivée, très intelligente, très activiste dans le sang et une volonté de découvrir le Monde et changer les mentalités sur le sort de la planète, le système sociale complètement pourrit dans lequel nous vivons.
Christina restera finalement deux jours avec nous, et ce fut un plaisir des plus grands de l’avoir avec nous. Nos petites soirées à refaire le Monde et lui parler de Zeitgest Addendum et de notre volonté de vivre mieux, en harmonie avec les éléments terrestres, en étant moins matérialiste…..
Maintenant,
Noël approche et je suis un peu triste de ne pouvoir être avec ma famille mais enfin, c’est la vie.
Je suis ravie de cette petite vie, j’en apprends beaucoup sur le style de vie que j’envisage d’avoir dans le futur très prochain et c’est-ce qui importe je crois.