Premier contact avec le Cambodge…
Le 26 mars, nous avons traversée la frontière. Les premiers cambodgiens rencontrés : les douaniers. Il y avait une odeur de mafia : payer $1 dollars ici, un autre $1 par-là…pourquoi? Pas moyen de vraiment savoir. Mais qu’est-ce qu’on peut faire? Personne ne veut de problème et surtout, personne ne veut rester pris entre le Laos et le Cambodge! Alors, on a tous payé en rouspétant un peu, pour la forme.
Après ça, on a dû attendre 2 heures pour reprendre l’autobus. Pourquoi? Mystère…
Arrivée à Stung Treng, première ville après la frontière, on tombe sur un couple qui a passé 10 minutes à nous dire combien ils ont détesté le Cambodge et combien ils sont soulagés d’enfin partir.
Et puis, l’autobus suivant est arrivée avec 1H30 de retard! La route était digne d’une piste de motocross! On a accroché une roche et le chauffeur n’arrivait plus à ouvrir la porte! Avec une autre roche, ils ont pioché sur la tôle pour pouvoir à nouveau ouvrir la porte!
Avec tout ça, nous sommes arrivés très tard et on a dû trouver notre auberge dans le noir. Pas trop rassurant. On s’est couché en se demandant si le Cambodge allait être un cauchemar!?
Le lendemain matin, on s’est fait accueillir au resto de l’auberge par une petite fille de 8 ans, au sourire charmant et à l’anglais impeccable : ‘Would you like to have breakfast?’. On s’est mis à respirer; oui, le Cambodge pouvait nous séduire.
Nous avons passé 4 jours à Ban Lung, une petite ville dans le Nord-Est du pays. Encore relativement peu touristique, mais juste assez pour que ce soit confortable. Je vous parlais de la route qui était terrible, arrivée à Ban Lung, la piste de motocross se transforme soudainement en boulevard pavé de 4 voies, illuminées. Il y un partenariat économique entre le Laos, le Cambodge et le VietNam pour développer cette région ou les 3 pays se rencontrent. Le but est de faciliter les échanges entre les 3 pays. Croyez-moi, cela ne peut qu’être positif. Il y a peu de temps, ce coin du pays était très peu accessible.
Pendant notre séjour là, nous avons loué des vélos et sillonné les routes, visiter le lac et les chutes (une autre!). C’était difficile de garder les mains sur le guidon, parce qu’à tout moment les enfants nous saluaient. Ils sont si drôle; s’ils entendent un de leur ami dire salut en anglais; ils se précipitent pour qu’eux aussi puissent nous saluer. Des fois, on les entend de loin et on n’arrive pas à les voir! Même les mères s’y mettent en prenant le bras des plus jeunes (qui ne savent pas ce qui se passe) et nous saluant pour eux. Tordant!
Avec notre chance légendaire, nous avons eu une crevaison sur l’un des vélos. C’est la troisième fois qu’on a un problème avec un vélo. Nous étions relativement loin de la ville, sur un chemin de campagne. Nous approchions les gens pour savoir s’ils avaient une pompe. À tout coup, ils pointaient du doigt, alors on continuait en se disant qu’on devait être proche du voisin qui avait une pompe. 1h30 de marche plus tard, nous sommes arrivés à une shop de réparation de scooter. Alléluia! À force de geste et de sourire, le préposé s’est mis à l’ouvrage. En un rien de temps, il a réparé ça, sous l’œil amusé des gens autour…nous étions une attraction. Fiouf, nous pouvions retourner en ville! Après, on n’avait plus trop envie de pédaler.
Nous avons aussi fait un trek d’une journée pour visiter un village. Le guide, qui était cambodgien, parlait très bien anglais, alors nous avons pu lui poser pleins de questions. Le village était évidemment très pauvre. Je ne sais trop comment expliquer, oui ils étaient pauvres, mais leurs conditions de vie étaient décentes. Ils habitent près de la rivière, donc l’eau n’est pas un problème et ils habitent près de terres cultivables, donc pas de problème pour se nourrir. En arrivant, nous avons vu les petites filles puiser l’eau et la ramener à la maison. Elles utilisent un panier tressé qu’elles portent comme un sac à dos. Elles puisent et emmagasine l’eau dans des courges séchées. Une fois remplie, ça devait peser vraiment lourd…Elles se promenaient avec le dos courbés sous le poids. Nous avons vu une petite puce de peut-être 18mois avec son petit panier dans le dos, elle allait à la rivière avec sa grande sœur. Pas trop jeune pour apprendre le métier!
Leur cimetière était intéressant. Ils croient aux esprits et aux fantômes. Il y a beaucoup de sacrifice et d’offrandes pour garder les mauvais esprits loin. La mort de quelqu’un est une bonne chose; ils croient que cette personne aura une meilleure vie. Alors, les funérailles sont des festivités avec sacrifice, offrandes et beaucoup de vin de riz. Plus la personne est importante, plus les sacrifices sont importants. Il y avait une tombe avec les sabots de 2 buffles. Le tour incluait aussi un tour en bateau sur la rivière. Ce fût une journée agréable et instructive.
Lors de notre passage, ils terminaient la construction d’une maison. Pour la bonne chance, ils ont sacrifié un cochonnet. Heureusement, il n’y a pas eu de sang; ils l’ont assomé. J’ai donc pu regarder, mais je ne peux pas dire que j’ai aimé voir ça, mais ça fait partie de l’expérience culturel. Et puis, ça a sûrement fait un bon repas!
Nous avons quitté Ban Lung avec de beaux souvenirs…et une très bonne opinion du Cambodge!