Traversée au Laos
Je trouve toujours un stressant de changer de pays. Est-ce qu’il va nous manquer des papiers? Est-ce qu’il va nous manquer d’argent? Une fois traversée les douanes, est-ce qu’on va se faire arnaquer? Et cette fameuse frontière sur laquelle beaucoup de rumeurs existent.
Pour acheter la tranquillité d’esprit, nous avions joint un groupe. C’était un genre de tour organisé, mais pour traverser la frontière et se rendre à notre première destination laossienne. Je ne suis pas fâchée de l’avoir fait puisque nous avions un guide du côté thaïlandais et un guide du côté du Laos pour nous diriger. La frontière à l’air de tout sauf des douanes. Le bateau (chaloupe devrais-je dire) accoste à même le bord de la rivière. C’est les deux pieds dans le sable qu’on à dit au revoir à la Thaïlande et bonjour au Laos. De l’autre côté, il y a pleins de monde qui attendent…certaines attendent leurs proches, mais d’autres attendre les touristes pour leur vendre des faux visas ou des faux billets d’autobus. Le guide nous a dirigé vers le bureau des visa (le vraie). 20 minutes à attendre et notre visa était prêt. Voici notre passeport, voici notre argent US et bingo!
Après le visa, on devait se rendre en haut de la côte pour rejoindre un ami du guide qui nous indiquerait quel autobus prendre. Le guide nous dit : marcher la tête haute, dite que c’est votre deuxième fois au Laos, que vous avez déjà vos billets et ne donné d’argent à personne. Ok chef…c’est rassurant en titi!!!
Rendu en haut de la côte on trouve l’ami et notre autobus qui est finalement un mini-van de luxe : vitres teintées et air climatisé…ça sent le touriste à plein nez! À notre grande surprise, nous étions les seuls dans le mini-van et le chauffeur ne parlait pas 1 mot d’anglais et nous pas un de Laossien! Je ne vous dis pas les images qui me sont passé par la tête : il va nous emmené dans la jungle et nous dépouiller de tout et nous laisser là, ou bien demander une rançon à nos familles, peut-être? J’exagère à peine! Nous étions vraiment nerveux. Peu de temps après le départ, il klaxonne une autre vanne, fait des appels de phares. Il débarque et va parler à l’autre chauffeur. On regarde, on essaie de comprendre. Les touristes de l’autre vanne se joignent à nous. Chouette, on va pouvoir partager notre nervosité! Pas de chance, ils parlent tous chinois ou laossiens! En regardant les pancartes sur le bord de la route, j’ai réussie à voir qu’on allait bien vers la ville que l’on souhaitait. Ça m’a un peu calmée…mais ce n’est que 4 heures plus tard, une fois rendu à l’auberge que l’on voulait que mon stress est tombé. Nous étions arrivés à bon port, dans les temps, sans se faire arnaquer…Fiou. Là, j’étais fatiguée!
Après réflexion, on s’en faisait probablement trop. Mais, on en a lu et entendu des histoires, alors le, oui mais si est toujours là. Et aussi, sentir qu’on a absolument zéro contrôle sur la situation est difficile à prendre avec zen. On ne comprend et on ne pas se faire comprendre, il faut juste faire confiance. Je crois que c’est correct d’être sur ses gardes, mais il ne faut pas capoter non plus. C’est l’expérience qui rentre j’imagine.
