Bangkok
C’est après 1 nuit passé à l’aéroport d’Auckland (pour économiser une nuit à l’auberge), un vol de 3h30 entre la Nouvelle-Zélande et l’Australie, 10h d’escale à l’aéroport de Sydney et 9h de vol que nous sommes atterrit à Bangkok.
Nous étions préparé, mais certainement nerveux du changement.Après maintenant une semaine à Bangkok, je ne peux que vous dire : qu’est-ce que vous attendez? Venez? Nous nous sommes rendu à notre auberge véritablement les 2 doigts dans le nez! L’auberge choisit un peu au hasard, a sûrement été la meilleure décision. Nous étions situés à l’extérieur du bien trop fou Bamglamphu-Khao San district. Pour certains, l’éloignement était un problème, mais nous ça nous a permis de nous intégrer doucement à la culture Thai. En fait, le choc, nous l’avons eu quand nous sommes allés dans le quartier touristique!
La première journée, nous sommes restés prêt de l’auberge. Trouver à manger était un défi en soi. Pour nous échauffer, nous nous sommes rendus au magasin à rayon du coin, qui a une cour alimentaire. Nous savions que les standards d’hygiène seraient similaires au Canada. Premier choc; j’étais la seule blanche! J’ai capté des regards posés sur moi, mais rien de désagréable. Juste curieux. Alexx s’inquiétait pour moi, mais moi j’ai trouvé ça le fun. Ensuite, nous sommes allés fouiner au supermarché, voir les prix des produits de bases, du linge, de l’électronique…apprivoiser la culture quoi.
Ce qui m’a frappé? La circulation! A toute heure du jour et de la nuit, les rues sont pleines de voitures, d’autobus, de motos, de scooters, de tuk tuk. Et jamais un signe d’impatience! Le klaxon est utilisé gentiment et veut dire quelque chose de précis. Tout cela nous semble un chaos, mais il y a une façon de faire bien précise et tout le monde semble suivre les mêmes règles.
Traverser la rue était aussi un défi. Nous attendions qu’un Thai traverse pour le suivre. Nous avons compris le principe; il faut attendre un petit trou dans le traffic. Quand c’est le temps, il faut y aller d’un pas décidé et ne pas changer d’avis. Il faut faire confiance aux conducteurs; ils s’en viennent rapidement, mais ils ralentissent toujours à temps. Nous pouvons maintenant traverser sans attendre un Thai!
Pour revenir au quartier ou était notre auberge, comme ce n’est pas très touristique, nous avons pu voir un peu comment les gens vivent. Le quartier touristique de Bangkok est comme un gros Cancun dans une ville. Il n’y a pratiquement que des touristes. Les Thai travaillent dans les hôtels, les restaurants ou vendent des trucs. Je suis contente d’avoir connu avant d’être venu dans ce quartier. Je ne suis pas certaine que j’aurais aimé Bangkok autrement. On sent la différence dans le contact avec les Thailandais. Je sens qu’ils sont blasés des touristes. Dans l’autre quartier, quand j’essayais de dire bonjour ou merci dans leur langue, ça apportait immanquablement un immense sourire et un contact avec les yeux. Ici, dans le quartier touristique, c’est à peine si on peut voir un sourire.
Nous avons visité Le Grand Palace, le What Pho, le quartier chinois, mais je vous dirais que ce qui m’a marqué le plus, c’est de prendre l’autobus de ville, le train ou le bateau. Il y a tellement à voir, entendre, analyser et à s’étonner. Nous avons aussi beaucoup échangé avec les employés de notre première auberge. Cela vaut toutes les attractions touristiques de Bangkok mises ensemble.
Après une semaine à être prudent, nous mangeons maintenant dans la rue. C’est si bon, si simple et si peu cher. Jusqu’à maintenant pas de malaise, juste de la satisfaction! J’ai profité aussi des massages pas chers. 3,30$ pour un massage des pieds de 30 minutes. On serait fous de s’en passer et il faut bien profiter de ce que le quartier touristique a à offrir! Les 2 autres filles avec qui on était en prenaient un, je ne me suis pas fait tordre un bras. Ma massothérapeute parlait très peu anglais, mais j’ai eu bien du plaisir quand même à échanger avec elle, tout en me faisant dorloter. Elle était si cute. Je vais me reprendre, ça fait du bien d’avoir du pouvoir d’achat!
Tout est possible en Thailande, c’est la phrase que je ne cesse de me répéter. Il est possible d’embarquer une famille de 4 sur un scooter, il est possible de commander un complet 3 pièces sur mesure le matin et de l’avoir le soir, il est possible de préparer un délicieux repas complet sur le trottoir, il est possible de scier un tuyau à même le trottoir chaussé de gougounes (et en retenant le tuyau avec son pied), il est possible de remplacer un réseau d’autobus public par des pick-up (quoi? Ça rentre 18 personnes dans une boîte de pick-up!), il est possible de créer un bar avec des chaudières comme tables et chaises, il est possible de vendre de l’essence dans des bouteilles d’alcool, il est possible de passer des heures dans un bouchon de circulation sans démontrer aucun signe d’impatience.
Nous sommes maintenant à Kanchanaburi, petite ville à l’est de Bangkok (beaucoup moin fou, croyez-moi). Et là aussi, tout est possible. En débarquant de l’autobus, un homme vient nous offrir de nous amener à notre auberge. Ceux qui ont visité Bangkok savent à quel point il faut se méfier des chauffeurs de tuk tuk (véhicule motorisé entre la moto et la voiture). Alors nous, on négocie serré et on ne se laisse pas faire. On fait baisser le prix et on fait même mine de partir. L’homme accepte finalement de nous conduire à notre prix. Il nous amène vers sont tuk tuk…Quel ne fut pas notre surprise de constater qu’il s’agit d’un vélo à 1 vitesse avec un petit siège derrière. L’homme sent notre hésitation; il pointe fièrement son mollet et me dit : ‘very strong. Come, come’. On s’approche, mais on n’arrive pas à figurer comment on peut s’installer à 2 derrières avec nos 4 sac à dos. L’homme prend le gros sac à dos d’Alexx et l’accroche par les bretelles à un bâton qui dépasse à l’arrière, ajoute le mien, nous invite à nous asseoir et nous voilà parti. Vous ai-je mentionné que l’homme portait des petites gougounes? Ha oui et vous ai-je dis aussi qu’il faisait environ 35 degré? On se sentait un peu gratteux d’avoir négocié aussi fort. En tout cas, nous nous sommes rendus à bon port et l’expérience a été super. Je pense qu’avant de négocier, nous allons vérifier le type de véhicule…parce que tout est possible!
Tout est possible parce que c’est différent. Il faut laisser tomber ses standards et ses jugements. Ce n’est pas parce que chez-nous ça se fait d’une façon qu’il n’y a pas d’autres façons. Il faut ouvrir son esprit et se laisser aller. En tout cas, c’est le moyen que j’ai trouvé pour profiter de mon voyage. Sinon, je m’empêcherai ou du moins je ferai tout à reculons. Il faut analyser les situations en fonction du contexte et pas en fonction de nos valeurs, nos repères ou ce que l’on connait. Ce n’est pas bien, ce n’est pas mal ce qu’ils font, c’est juste vraiment différent et c’est à moi de m’ajuster à la situation. Laisser tomber nos filtres…
J’ai bien d’autres choses à raconter, mais je tombe de fatigue. Nos journées sont drôlement plus chargées qu’en Nouvelle-Zélande. Le changement de rythme nous fait du bien.
Je vous reviendrais bientôt. Bisou à tous
Gen : oui, j’ai fini mon jeu de patience (même si des fois je ne suis pas assez patiente pour le finir!)
Merci à tous pour vos beaux commentaires! Ah oui et Go Canada Go!!! Profitez de la fièvre olympique pour nous.