Après 3 semaines et demie dans le sud du pays, nous étions de retour à Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande. Ça faisait du bien de revenir dans une ville que nous connaissions. Du bien aussi de savoir qu’on pouvait dormir, stationné dans la rue sans que ça soit un problème. Dans une section un peu en retrait de la ville, les campeurs sont tolérés.
Étant dans la capitale, nous en avons profité pour préparer la prochaine étape de notre voyage : le Sud-est de l’Asie. Nous partons pour la Thaïlande le 8 février et passerons 4 mois à visiter ce pays, ainsi que le Cambodge, le Laos et le Viêt-Nam. Nous avons nos visas pour le Viet Nam en poche et avons passé quelques heures à la bibliothèque à fouiller dans les livres de voyage, question de savoir un peu à quoi s’attendre.
Sinon, nous avons profité des cafés, des boutiques et du Jardin Botanique. Il y avait des concerts gratuits le soir, alors j’y suis allé à 2. La plupart des gens présents étaient des locaux qui en finissant de travailler se rendre là, rejoindre leurs amis, partager un pique-nique et écouter de la musique. L’alcool étant permis (et dans des bouteilles de vitre!) les gens dégustent leur vin ou leur bière. J’ai beaucoup apprécié l’expérience!
Mon coup de cœur va au Te Papa Museum. Un musée de 6 étages, gratuit (nous on aime tellement ça les choses gratuites!). J’ai concentré ma visite sur l’histoire de la colonisation, des Maoris ainsi que sur l’évolution de l’art en Nouvelle-Zélande.
J’ai envie de vous partager ce que j’ai appris sur les Maoris. L’histoire est semblable à toutes les histoires de colonisation. Au départ, le contact avec les Maoris et les Européens est très cordiales. C’est une situation d’affaires gagnantes pour les 2 parties : nouvelles opportunités d’affaires, échanges de nouvelles techniques et matériaux. Jusqu’en 1840, les Maoris menaient leurs vis à leur façon et les européens installés dans le pays n’étaient régis par aucune lois, puisqu’aucun n’avait officiellement prit possession de l’endroit. En 1840, Les Anglais décident de fonder une colonie. Un gouverneur est envoyé pour négocier avec les Maoris. En gros, depuis cette date c’est le bordel. Le traité à été écrit en anglais et traduit en Maori en moins d’une nuit. La version anglaise et Maori ne correspondent pas tout à fait. Certains termes politiques n’existaient pas en langue Maori. Les chefs Maori ont signé le texte Maori en pensant bien faire. Après ça, non seulement les anglais ont utilisé la version anglaise comme base pour gouverner le pays, mais n’ont même pas respecté ce qui est dit dans le traité. Les Maoris ont été dépossédés de leur terre petit à petit, ils n’ont pas été traités comme des sujets britanniques comme supposé et ils n’étaient pas justement représenté s au parlement. Depuis, ce sont des générations et des générations de Maori qui protestent pour que des lois soient changé et que le traité de Waitangi soit respecté. Les Maoris ont toujours utilisé les voies légales, sans grand résultat. Dans les années 70, ils ont commencés a utilisé d’autres méthodes : marches de sensibilisation, désobéissance civile, résistance anti-violence. Cela a eu pour résultat d’alerter les médias, la population Maori et sensibiliser la population en générale.
La langue Maori est reconnue par le gouvernement. La plupart des villes, routes, plages, baies, etc portent un nom Maori (très difficile à retenir pour nous!). Les enseignes sont souvent écrites dans les deux langues. La fête nationale porte le nom du traité nommé plus haut. Les babioles vendues aux touristes doivent respecter la culture Maori. Malgré tout, il y a beaucoup de chemin à faire pour que les Maoris puissent retrouver tout ce qu’ils ont perdu. Nous parlions justement avec deux kiwis récemment et c’étaient clair que pour eux, les Maoris c’étaient une gagne de paresseux alcooliques qui ne faisaient que revendiqué des terres. Sans commentaires…