Le 22 décembre à 9h40 nous atterrissions à Auckland. Dans l’avion, la passagère à côté de moi écoutait un film avec ses écouteurs. La pauvre pleurait à chaudes larmes, touchée par le film. Elle s’essuyait les yeux et reniflait. Alexx avait un rouleau de papier de toilette, alors je lui en aie offert. Elle était un peu embarrassée, mais ça été une excellente façon de briser la glace. Nous avons donc eu la chance de discuter avec cette Néo-Zélandaise braillarde (!) qui nous a parlé de son pays et donné des trucs. Elle est de père blanc et de mère Maori. Les Maoris sont les premiers habitants de la Nouvelle-Zélande. On n’a pas encore appris sur l’histoire, mais je crois que leur histoire n’est pas aussi noire que celle des Aborigènes. Elle est ingénieure de formation et a un poste important dans une firme en Australie. Elle nous disait qu’elle est l’une des premières à atteindre ces sommets en termes de carrière pour une femme et une Maorie. J’ai hâte d’en apprendre plus sur l’histoire…
Après la journée que l’on avait eu (problème d’immigration), ça faisait du bien de se détendre un peu. Cela nous a aussi donné une bonne impression de la Nouvelle-Zélande. Et ça s’est poursuivit avec le personnel de l’aéroport, de centre d’information touristique et le chauffeur d’autobus. Le regard franc et amical, pas d’hésitation ou de barrière, difficile à expliquer, mais c’est une bonne impression.
Le lendemain nous avons prit le camper (mini-van avec un lit et un petit comptoir) que nous avions réservé pour 1 mois. J’avais une vision bien romantique de voyager en camper. Je suis vite redescendue sur terre. C’est beaucoup de responsabilités de voyager ainsi! Disons que notre niveau de stress était à son plus haut, ainsi que les tensions entre nous. Il faut dire aussi que l’on a été fort déçu de Robbie, notre camper. Il s’agit d’une Toyota Townace 1994, avec plus de 200 000km. Pas facile à partir le matin, impossible de monter les côtes à plus de 40 km/h et absolument instable dans les virages ou sous le vent. Ça n’aide pas à diminuer le stress, surtout quand tu es dans un nouveau pays, que tu essais de t’adapter et qu’il te faut trouver ton chemin.
On peut donc dire qu’on a eu une semaine assez moyenne. On est parti le 24 vers Rotorua, petite ville touristique reconnu pour ces sources termales…et son odeur d’œuf (assez épouvantable)! Nous y avons passé 2 nuits, mais nous avons plutôt passé notre temps à nous reposer et planifier notre séjour. Nous avons ensuite dormi 2 nuits à dans le parc Tongariro. Premier parc National être fondée en Nouvelle-Zélande et quatrième au monde. C’est là que Mordor, ville dans la trilogie du Seigneur des Anneaux a été filmée. On a fait une petite randonnée pour voir un peu mieux le volcan. Il ne faisait pas très beau, donc la vue était bouchée, mais ça faisait du bien de bouger. C’est là qu’on s’est dit qu’on ne voulait plus de ce camper de merde qui nous stressait la vie.
Nous avons passé 1 nuit à Wellington, capital du pays. Très mignon, avec des tonnes de coffee shop. On s’est même payé un pichet de bière, on était pas mal énervé! Wellington est surnommé Windy-Welly parce que c’est venteux en titi. Après l’Australie à 30 degré ou plus, on se les gèle ici! La température varie énormément d’une journée à l’autre et il pleut souvent. Mais c’est beau. Ce qu’on a vu de l’île du nord, ce sont des collines vertes. Très agricole, on a vu des millions de moutons. Sans farce, il y a en avait partout le long de l’autoroute.
Tout a été très difficile pendant notre première semaine et je ne crois pas avoir vraiment profité de ce que la Nouvelle-Zélande a à m’offrir. Mais dans ces moments, il y a toujours quelque chose qui t’attend dans le détour pour te redonner le sourire et te rappeler pourquoi tu voyages. Pour moi, ça été la traversée entre Wellington et Picton, l’île du nord et l’île du sud. C’était pluvieux, venteux et frette au départ, donc je suis restée en dedans pour écouter le film. Après le film, le roulement des vagues commençait à jouer avec mon estomac, alors je suis sortie en me disant, tant pis pour la pluie, il me faut de l’air. Oh surprise, il faisait soleil et au loin je pouvais voir l’île du nord envelopper dans les nuages, comme dans une montagne de ouate. Je n’en revenais plus tellement que c’était beau. Et le décor pour arriver à l’île du sud est aussi splendide (rappelant le Fjord du Saguenay). C’était la fin de la soirée, alors on a vu le couché de soleil et le levé de la lune. J’avais enfin retrouvé mon sourire!
Le lendemain on a mit cap sur ChristChurch et la compagnie de location dans l’espoir de pouvoir remettre la van et se faire rembourser. On était stressé, les deux on n’est pas trop chiâleux, on n’a pas l’habitude de se plaindre quand ça ne fait pas notre affaire. Comme on s’y attendait, pas moyen de se faire rembourser. Cependant, ils nous ont offert un sur classement gratuit. On a donc rendu Robbie et rencontrer Sushi (et oui, c’est le nom de notre nouveau camper). Sushi est plus récent et a moins de km au compteur. Nous ne l’avons que conduit en ville, mais déjà, cela semble mieux. On souhaite que tout se passe comme sur des roulettes et que l’on puisse enfin voyager en paix. On compte passer la journée de demain à ChristChurch et visiter. Le lendemain ion se rendra à Queenstown, presque complètement au sud. Cette ville nous servira de base pour faire des activités de plein air, visité, etc.
Et puis, pour le curieux, nous avons passé Noël au camping à manger du poulet avec du gravy et une bouteille de champagne à 6$. Comme on est loin de nos familles, de notre pays et que la température est contraire, on dirait qu’on ne réalise pas vraiment que c’est Noël. Je ne peux pas dire que ça m’a manqué. De toute façon, je suis en train de réaliser mon rêve de voyager à travers le monde, je ne peux pas me plaindre. J’en profiterais doublement l’an prochain!
J’espère que vous, vous avez passé un beau Noël et que vous avez profité du moment. Merci encore pour vos commentaires et courriels et aussi vos souhaits. Bisou à tous.
Gen