Morretes, 6 février
Après une escale d'une nuit à Curitiba, nous voilà arrivées à Morretes, petite ville entre Curitiba et l'océan. En cherchant une auberge pas trop cher, on rencontre plusieurs étrangers sympathiques qui nous conseillent. La ville à l'air assez touristique. On ne sait pas vraiment où on a atterri, les gens viennent ici pour faire des randonnées, du trekking, du canoë, toutes sortes d'activités de nature. Nous on est venu là par hasard.
On trouve finalement une auberge très bien dont les propriétaires sont super sympas. En cherchant à utiliser internet, on rencontrera un ingénieur agronome brésilien qui travaille sur la production de palmito et notamment ceux d'asaï. Il nous propose de visiter le centre de recherche expérimental (genre d'INRA) de Morretes le lendemain matin, que rêver de mieux?
Ravie de notre arrivée, on part à la découverte des rues de Morretes, c'est vrai que c'est joli. On trouve même des hamacs pas trop cher et vraiment beaux! Vous verrez quand vous vous inviterez chez nous! Enfin, quand on aura un chez nous ;-) Oui, le ton de notre futur pied-à-terre est donné, pas trop vite le matin et doucement le soir! La vie au balancement du hamac ça nous va bien!
Le lendemain matin, on se décide donc à partir pour le centre de recherche agronomique. Le propriétaire de l'hotel, vraiment sympa, nous y emmène avec son auto. A notre arrivée, le gérant du centre nous emmène avec lui et un client pour faire un tour des lieux. On apprend que la région est réputée pour son agroécologie et, sous la pluie, nous découvrons le climat presque tropical de la zone. Ca nous plait, beaucoup même.
L'après-midi nous partons en train touristique pour Curitiba. Le trajet est magnifique malgré la brume et les wagons de convoyage à l'arrêt qui nous bouchent quelques vues parait-il imprenables. L'ambiance nous plait et nous comprenons presque toutes les explications du guide en portugais. La région est très agricole, très verte, très humide aussi. Curitiba est une ville à l'aspect assez européen même s'il est clair qu'on est au Brésil. L'adresse est cependant bien intégrée, si on revient, il se pourrait bien que ce soit par là.
Oui, la fin approche, dans moins d'une semaine Aurore décolle pour les Canaries et les idées de retour (en voyage) commencent à fleurir. On sait déjà que ce serait différent et on sait même comment. On sait aussi que ce serait surement dans un pays non hispanophone, il est temps d'apprendre une nouvelle langue.
Bref, on attrape le bus qui nous emmène à Rio pour le carnaval, on poursuivra ce rêve là un autre jour.
Rio de Janeiro, 8 février
Il est 16h, nous sommes en plein milieu de la foule qui entoure un char de quartier, ça s'appelle un bloco. On est arrivé vers midi et après une douche et de brèves présentations, Leticia, notre hote, nous emmène rapidement au vif du sujet dans le quartier de Santa Teresa. C'est un vieux quartier accroché à une petite colline, très charmant. Un peu bobo peut-être... ;-)
On parle en portugais, enfin ils parlent en portugais, on en comprend la moitié voire un peu plus et on répond en "portugnol"!, ça marche bien. Et puis plongées à 100% dans l'ambiance, on apprend vite.
Le soir nous aurons la chance de pouvoir assister au défilé de seconde division dans la grande arène au centre de la ville. Les défilés les plus connus sont donc répartis en 2 divisions comme au foot, ils entrent dans une grande avenue entourée par des tribunes et la traversent. Le temps de traversée est d'envrion 1 heure, les danseurs sont donc complètement morts en sortant.
Ici la grande avenue est spécialement conçue pour le carnaval et les tribunes immenses sont fixes. C'est impressionant comme lieu. Le prix d'entrée pour voir la seconde division est de minimum 200 real soit environ 80 euros, pour environ 7 à 8h de spectacle (toute la nuit!). Pour la première division c'est le double. Leticia a des amis qui vont participer au défilé d'une des écoles (c'est un des groupes qui défile), ils ont des places gratuites pour des amis. Elle nous présente, on mange avec eux, on passe chercher leurs costumes et on file direction la grande tribune! C'est vraiment beau, surement encore plus quand c'est gratuit! :-)
Rio de Janeiro, 9 février
Vers 7h (du matin, oui oui) environ on part pour voir un second bloco. On le trouve un peu moins bien que la veille même s'il faut reconnaitre que l'ambiance amenée par tous ces gens dans la rue est vraiment impressionante! Et contrairement à l'image véhiculée, on n'a pas vu beaucoup de problèmes de violence ou de vol. On s'est promené avec l'appareil photo (juste un jour) sans problème (mais en faisant attention), et malgré le fait que l'on soit au milieu d'une grande beuverie générale on a vu qu'une seule bagarre. Les gens sont dans un état d'esprit super festif, ouvert, communicatif et sympa.
L'après-midi on s'offre un break carnaval et on visite le pain de sucre, ce gros rocher élevé sur l'océan et rattaché à la ville par une presqu'île. Ce gros caillou nous offre une vue imprenable de la ville, il n'y a pas trop de monde, les lumières sont belles et on voit même l'hélicoptère touristique atterrir!
Le soir tout le monde rentre à l'appart' pour une soirée plus calme.
Rio de Janeiro, 10 février
Carnaval, nous revoila. En fin de matinée on va assister à une série de concerts, on rentre dans l'après-midi puis on poursuit notre balade dans la ville avec le quartier Ipanema. Rio est à la fois grande et petite, riche et pauvre, verte et bétonnée, mais dans l'ensemble s'en dégage une très bonne ambiance. Le soir s'annonce calme puis arrivent des potes de Leticia, qui elle même était partie se coucher, c'est donc reparti pour une soirée. Enfin Aurore verra la soirée, moi j'ai dormi vers minuit!
Rio de Janeiro, 11 février
Cette fois il faut penser au départ de façon sérieuse. On commence à répartir les affaires et à boucler nos sacs. On va acheter mon ticket de bus, je sais déjà où je vais dormir, Aurore a un plan ficelé pour arriver à l'aéroport. Demain à 6h30 debout.
On se balladera encore un peu dans les rues, croisera quelques chars et foules.
Rio de Janeiro, 12 Fevrier, 7h10
Ca y est, elle est montée dans le bus qu'on a arrêté à la sauvage sur l'avenue de son passage n'ayant pas eu le temps d'atteindre l'abri bus. Enfin on pourrait plutôt dire qu'elle a sauté dans le bus, ici on ne traine pas!
La suite, je ne sais pas si elle à sa place ici. Je suis partie pour Recife dans l'après-midi, après 40h de bus, j'y ai passé 5 jours. J'ai campé dans une auberge, c'était bien. J'ai visité la ville, trouvé pleins de cadeaux, vu des hippocampes, visité (ou presque) une fabrique de cachaça), fait un tour à Olinda, un petit village très joli, rencontré des colombiens, des brésiliens, des français, écrit des mails, trouvé un couch surfing pour Frakfurt (qui s'avèrera un excellent choix), lu la bible (oui, on m'en a offert plusieurs pendant le voyage, je me suis dit qu'il était temps que je me cultive, en plus elle est en portugais). Bref, attendu patiemment le 19.
Recife - aéroport, 19 février
J'attend l'heure d'embarquement, une nana témoin de jehova a voulu me vendre du rouge à lèvres et des gilets faits en crochet... comment vous dire... On a quand même bien discuté, ils me font rire tous ces gens qui cherchent à nous évangéliser ou faire rentrer dans leurs sectes.
Mon vol est écrit sur le panneau d'affichage, Recife-Frankfurt.
J'ai gardé de l'argent pour payer la douane, mon étourderie habituelle, Aurore m'avait dit qu'il y avait une taxe, elle m'a aussi dit qu'elle n'avait pas eu besoin de la payer... J'ai oublié cette partie là! Je me retrouve donc à l'unique stand de duty free de ma porte d'embarquement à chercher quoi acheter avec les 75 reals qui me reste. Sans originalité je prends du toblerone et un autre paquet de friandises chocolatées. Le mec me rend la monnaie en euros. Woah.
C'est parti on monte dans l'appareil ailé qui va nous propulser jusqu'en Europe. Salut Brésil, Salut Amérique Latine.
Beijos e abraços
Aurore & Lucie