El Salvador - La Libertad, 20 mai toujours, 18h
Après plus de 12h de trajet on pose (enfin) nos sacs dans une chambre relativement pourrie sur la côte pacifique du Salvador. L'océan est magnifique, le resto local plutôt sympa et la moustiquaire plus que salvatrice!
El Salvador - San Miguel, 21 mai, 18h
Comment transformer 1 petit trajet sans conséquences de 4h en périple de 7h avec 4 changements? C'est simple, il n'y a ni plans de bus, ni horaires, (dans aucun des pays traversés jusqu'alors) donc il faut demander aux chauffeurs ou aux "ayudantes" pour savoir comment relier les points entre eux et parfois... y'a des confusions, des changements, des travaux... bref.
Petite note sur le fonctionnement des bus, très similaires au Guatemala, El Salvador, Honduras et Nicaragua.
Un bus n'est pas un bus s'il n'est pas plein à craquer : microbus 12 places, environ 20 personnes à l'intérieur, bus normaux, on ne compte plus. En général il y a un chauffeur (oui c'est mieux...) et 1 voir 2 "ayudantes". Ce sont les mecs qui vous attrapent et vous jettent sur le bord de la route le plus vite possible pour pas perdre de temps, qui accrochent vos bagages sur le toit du bus quand il roule à 90km/h et vous font payer en se faufilant (je me demande encore comment ils font) dans la foule de passagers.
Ensuite viennent les vendeurs de toute sorte et mendiants (c'est comme dans le métro) donc on te sert des empanadas, du poulet frit, du coca, des bonbons, des remèdes miracle (soigne tout des pieds à la tête et aide même la femme à faire la vaisselle!), des fruits frais, des glaces, des hots-dogs et tout ca quelque soit l'état de remplissage du bus! Pour terminer la partie bouffe, les gens eux-mêmes transportent leur poulet, coq ou cochon de lait vivant dans le bus.
Ensuite la mécanique et la conduite : on est dans un bon vieux bus incassable, increvable, inretournable, innarrêtable. Bref, les bus jaunes scolaires des Etats-Unis dans les années 60/70, la 4L du bus!
Les mecs roulent à fond, leur bus sont beaux, le moteur souvent en meilleur santé que celui des bus plus récents et ... Jésus est partout. Sur le rétroviseur, au dessus du pare-soleil, en photo près du chauffeur, écrit en gros sur le pare-brise. Jésus et Marie avec des petites bougies, des chapelets et pleins de couleurs, c'est kitch mais ca va très bien dans l'ambiance! Sur fond sonore de reggueaton ou de bachata... la classe Jesus Christ. lol
Nicaragua - León, 22 mai, 22h
On a passé la frontière du Honduras et on vient d'attrapper un microbus qui nous emmène tout droit au Nicaragua. C'est le microbus le plus fou qu'on ait pris jusqu'a maintenant. A l'intérieur, quasi que des femmes de 40-50 ans commercantes, assez fortes, qui parlent beaucoup, fort et qui rient énormément! Elles ont acheté des marchandises au Salvador et vont les revendre au marché de Léon au Nicaragua. Elles seront notre escorte jusqu'à Léon et, avec une troupe comme celle-là, pas de risque, JFK ne serait jamais mort aussi bêtement si elles avaient été là! Elles nous ont trimbalées de microbus en microbus, le tout le plus vite possible jusqu'à nous mettre dans un taxi à Léon pour rejoindre notre auberge! On est donc arrivé de nuit (22h) à Léon, ce qu'on ne fait jamais d´habitude mais qui est devuu possible en voyageant à 7/8. Elles connaissaient tout le monde sur la route, évitaient le plus possible les flics qui les taxent à chqaue fois pour les marchandises et quand il s'agit de passer d'un bus à l'autre, c'est un vrai déménagement!
On vraiment bien rigolé.
Nicaragua - León, 24 mai
Petite pause dans notre road trip en direction du Costa Rica histoire de se reposer et d'apprécier au moins un peu un pays sur le trajet. Aujourd'hui musée de l'histoire et de la révolution du Nicaragua. Notre guide à fait partie des guerrilleros de la revolution, il était tout fier de nous montrer qu'il était sur les photos de combats et un tout petit peu parti-pris (comprendre à fond dans l'extrême gauche et le modèle cubain). C'était super intéressant, l'histoire vu d'ici c'est vraiment pas la même (pas d'interprétation frauduleuse, il n'y a pas de jugement de valeur ni dans un sens ni dans l'autre dans cette phrase). En tout cas, le Nicaragua c'est pas la forme, leur révolution est encore fraiche et le pays manque de tout. Nonobstant (j'adore ce mot...) Léon est une ville très sympa et on se fond vite dans le mode de vie local.
Nicaragua - Granada, 27 mai
Après avoir fait un bon tour de Léon : Léon Viejo, le cimetère (spéciale dédicace P&C) et la ville en elle-même on arrive a Granada. Pendant qu'Aurore se fait dévorer par les moustiques je trouve une petite auberge fort sympatique et nous resterons dans cette petite ville coloniale une nuit. C'est joli, il y a des balcons, les traces de l'Espagne à chaque coin de rue, mais hyper touristique et la mendicité est omniprésente.
Nicaragua - Masaya, 28 mai, 16h
On arrive à Masaya pour rejoindre notre couchsurfeur sous une chaleur à mourir. Heureusement, la place centrale nous tend les bras avec un bar à jus de fruit extraordinaires et des chaises géantes hautes en couleur. Le sourire revient aux lèvres, Jorge Luis (le couchsurfeur) nous emmènera faire un tour au bord de la laguna puis manger dans un village sur la route. Il habite une grande propriété où il produit quelques fruits, avocats et un peu de café. Il travaille pour un ONG qui tente de développer des projets avec les communautés indigènes autour de la santé et de l'éducation, de la place des femmes, de l'agriculture, etc. ce qui rend les discussions vite très intéressantes! C'est tout un personnage.
Nicaragua- Masaya, 29 mai
Nous voilà devant les portes du volcan Masaya encore actif que je me fais une joie de grimper pour voir les bulles sortir du cratère, et voilà que le volcan trop capricieux ne peut pas se visiter en ce moment parce qu'il fait trop de remous! La déception est d'autant plus grande qu'on s'est levé à 6h pour le voir... On se rattrapera en visitant la ville et en montant jusqu'à un mirador qui offre une vue imprenable sur la lagune Apoyo.
Costa Rica - San José, 30 mai, 20h
Après un arrêt parfaitement inutile au Parque Nacional de Santa Rosa et quelques 12h de bus, nous voilà à San José. Il pleut, il fait nuit et on ne sait pas où dormir. Heureusement un oficier du ministère de la sécurité (oui rien que ca!) nous conduit tout droit à un hotel sûr et pas cher d'après lui. Cet hotel mérite qu'on s'y attarde, un de mes préférés je pense! C'est un hotel où l'on paye à l'heure. Aurore a fait une drôle de tête quand elle a compris ca en lisant les tarifs! Heureusement, le mec de la réception était super sympa, et on s'est rapidement senti dans une ambiance familiale plus que que de passe. On est même resté une seconde nuit c'est vous dire! Très bonne adresse et vraiment pas cher ;-)
Costa Rica - San José, 2 juin
Notre course s'arrête enfin bientôt et nous restons 2 jours dans la capitale pour la découvrir un peu. Il y a peu de grandes villes au fil de notre parcours alors chaque capitale apporte son lot d'envies à rassasier. Premier tour de la ville, on dévalise une librairie, on flane dans des boutiques de fringues (oui même Lucie!), on va voir la programmation du théâtre (bon y'avait rien... mais le bâtiment est beau) et on trouve (enfin) un adapteur de courant qui transforme le 110V en 220V! ca vous parle sans doute peu, mais nous ca nous a fait la joie de la journée!
Ensuite on visite une expo' (la classe hein, 2 mois qu'on en avait pas vu!) c'est l'anthologie de toutes les affiches d'un bar (el 13) qui a l'air super cool (photo à l'appui c'est sur, ca va vous plaire). Le meilleur c'est qu'on a trouvé le sosie d'Alex dans les DJ et les images sont tout simplement géniales quand on connait Alex, ca nous a beaucoup fait rire.
Sinon les parcs publics sont magnifiques, le marché d'artisanat pas mal et les patisseries commencent à avoir du goût! Le Costa Rica, on vous en fera une descritpion un peu plus tard, est bien plus développé que tous les pays qu'on a traversé jusqu'à maintenant. Demain on part pour Ciudad Colón rencontrer Sharon et sa famille pour notre second volontariat, enfin une vraie pause!