Et voilà, après seulement une petite semaine passée en Mauritanie à Nouadhibou et à Nouakchott (pour cause de visas trop courts), nous sommes arrivés hier au Sénégal. C’en est fini du désert (enfin!) et nous sommes maintenant dans des paysages de savane. Plus de 2 semaines que nous n’avions pas vu de vert, ça fait du bien aux yeux !
Le passage de la frontière par bac sur le fleuve Sénégal a été pour le moins éprouvant. En même temps, on était prévenus : plus d’un mois que nous croisons des voyageurs et des locaux qui nous mettent en gardent contre la frontière de Rosso. « Rester zen » était le mot d’ordre… Il nous a fallu puiser dans nos réserves pour affronter tous les gamins nous réclamant de l’argent, les adultes trop curieux qui s’intéressaient de très (trop?) près aux mobs, les camions et les voitures qui klaxonnaient de toute part… Mais le pire aura sans doute été de gérer les fonctionnaires de tout poil : douaniers, policiers, gendarmes, agents de sécurité… quasiment tous corrompus, à réclamer un billet pour avoir vérifier nos passeports, à nous aboyer dessus avec autorité pour nous obliger à présenter nos permis de conduire (pas du tout indispensables en mob, faut-il le préciser…).
Dans tout ce capharnaüm, notre salut est venu de Baba. Baba notre sauveur ! Ce gentil mauritanien est venu spontanément à notre secours pour nous prendre en charge et nous protéger des arnaqueurs alentours. Et heureusement qu’il nous a aidé puisque cela nous a permis d’arriver « presque » sereinement sur le sol sénégalais. Ah décidément, l’Afrique, c’est un continent qui se mérite et ne se donne pas comme ça. Enfin nous sommes maintenant à Saint Louis, une ville bien agréable, où nous nous remettons de nos émotions.
Un petit message enfin : merci à tous ceux d’entre vous qui nous laissent des commentaires sur le blog, ça nous fait plaisir de les découvrir même si les vilains que nous sommes ne prennent pas le temps de vous répondre personnellement !