J 106, le samedi 25 aout 2007… L´arrivée à la douane est un peu tendue. On attend derrière une file d´auto... Mais rapidement, le visa fait, on se retrouve entoure de curieux intrigués par notre attirail et le climat devient plutôt décontracté. Même les douaniers se mettent à plaisanter... Sur la route pour Skadar, ancienne capitale de l´Albanie, on se rend compte rapidement qu´on est dans un tout autre pays que les précédents. Ici se côtoient Mercedes de luxe, charrettes et ânes. Les routes sont pavées de crottins. On ne voit que des Mercedes car ce sont les seules voitures a supporter leur route carrossable... Sur le chemin on est suivit par un gamin sur une énorme bicyclette toute rouillée à la roue vrillée. L´enfant doit se déhancher a chaque tour de roue pour toucher les pédales de ses pieds nus. C´est notre guide pour cette entrée dans ce pays un peu moyenâgeux! Il nous a suivit sur plus de 5 km intrigue par le carrix. Aux abords de Skadar, on passe rapidement au travers d´un petit bidon ville ou plein de gens à la peau plus foncée de type tzigane viennent nous demander à manger et posent leur mains partout sur nos affaires. Pas évident de s´en défaire, on presse le pas, hausse le ton et gagnons rapidement la ville. On les aurait bien aidés un peu mais si on commençait à s´arrêter ils nous auraient pris plein d´affaire en courant... On gagne rapidement le centre ville en passant dans des rues assez chaotiques. Tas d´ordures, chantier ouvert, passage pave, puis carrossable, ensuite un bout de goudron... vraiment très hétéroclite. Mais attractive au regard. Apres toute ces émotions, on a qu´une envie, aller se reposer dans un hôtel. On trouve une chambre à deux lits pour 8 euro la nuit dans une grande tour délabrée. Y a juste un petit lavabo dans la chambre pour se laver. C´est propre, c´est tous ce qui nous faut. On sort manger un truc dans un resto et allons sur internet mettre des news. Au retour on croise Pere, un barcelonais en giro dans la région. Il vient souvent travailler dans les Balkans, notamment au Kosovo. On dort dans le même hôtel. J´ai même pu visiter sa chambre, le gars de l´hôtel s´étant trompe de clef lorsque j´ai demande pour aller visiter la place avant de s´installer. Comme quoi on était fait pour se rencontrer! J 107, le dimanche 26 aout, on part ensemble s´étant donné rendez-vous pour aller visiter le marcher aux ânes. Céline piaf: "Je veux mon âne!!!" On descend au hasard une avenue à la recherche de se marcher qui semble inexistant. Personne ne semble le connaitre. Sur le chemin on rencontre Gimy, une personne rencontrée le jour précédent par Pere. Quel miracle, il sait ou se trouve les ânes à vendre. Et nous voilà parti en taxi les quatre. Dans une Mercedes bien sur. On arrive en lisière de ville sur une route carrossable bordée de quelques ânes. Notre guide commence à négocier les prix. On en trouve un pour 80 euro. On va discuter le prix au café à l´ombre, le soleil commençant à taper. Pour finir on craque et accepte. Ca a l´air d´un bon prix. Le vendeur est un vieux, un peu édenté, à la face tannée par le soleil, ruisselant de sueur. Il vend son âne pour entretenir ses enfants. Ca nous fait un peu pitié, mais les 80 euro semblent aussi un bon prix pour lui. Et nous voila avec un âne! On le nomme Skadar, comme cette ville. C´est un nom un peu médiéval qui lui va bien.
Skadar, notre nouvel âne Du coup, que va-t-on en faire??? On a l'âne et une chambre d'hôtel déjà payée pour la nuit au centre ville...
C'est à ce moment qu’un vieux bus bleu vrombissant arrivant a toute allure s'arrête sur un geste de main de Gimy. Il en sort un gars trapu à la 40 aine. C'est Pellum, un copain de Gimy. Il fait le taxybus. Tout s'arrange. On peut laisser chez lui l'animal pour la nuit et il nous offre même l'hospitalité. Le temps d'aller déposer ses passagers et déjà on se retrouveles cinq, Pere, Gymy, Pellum et nous deux dans son bus. Nous allons manger dans un resto pour fêter notre acquisition, pendant que l’âne attache à une charrette part en direction de la maison de Pellum a 5 km de là.
Rentre au centre ville, Pere prend son bus en direction de la Grèce. Quant a nous, après un saut sur internet, nous rassemblons nos affaire et quittons l'hôtel pour la maison de Pellum. Arrivé à destination on retrouve notre âne attaché a un poteau sous une énorme tonnelle de vigne recouvrant tout le jardin à trois mètres de haut. Sa maison, très rustique, est sur un étage, comme toutes les maisons du coin. On ne pouvait construire sur plus d'un étage lors du régime communiste. On se fait accueillir par sa femme et ses deux filles. Rapidement on se retrouve avec Pellum à table devant un festin. Plein de petits plats avec frites maison, saucisses grillées, tranches de viandes, olives vertes, fromage (genre feta), pains, salades de tomate oignon et concombre,... Un régale pour les yeux. Le truc qui dérange c'est qu'on est que les trois à tables. Que les filles et leur maman nous regardent manger. Pellum nous fait comprendre qu'elles ont déjà mange. Mais on voit bien dans leur regard qu'elles crèvent de faim... On se rend bien compte qu'ils ne mangent pas tous les jours ainsi... Enfin, ne froissons pas notre hôte et faisons honneur a son repas pour le remercier. Zouar!, Sante! Qu’il nous fait. On trinque au raky. C'est une sorte de grappa. Tous en font par ici avec leur propre vigne. Au fil des verres l'atmosphère se détend. On essaie d'échanger quelques mots, Pellum ne parlant que l'albanais. On est tout content lorsqu'on arrive à comprendre un, deux mots! On va se faire une toilette éclairée à la chandelle en se versant des pots d'eau au dessus de leur toilette turque. Très rustique comme douche, mais ca fait du bien de se sentir propre! En sortant des toilettes on voit par la porte entre-ouverte de la chambre d’à cote les filles se régaler des restes du repas. (Vous n’inquiétez pas, il y avait encore pour plus de trois bon mangeurs!)
On va ensuite amener l'âne chez son frère pour la nuit. On l'attache à un poteau dans un grand pré et Pellum lui donne du Groum (du son) mélangé à de l'eau. "C'est bon pour sa digestion" qu'il nous fait comprendre en langage gestuel. A 23h la lumière s'éteint. C'est l'électricité qui est tous les soirs coupée. On trinque encore au raky avec ses trois frères. On dort sur le divan dépliant du salon. On s'est rendu compte le lendemain que c'était leur propre lit. Pellum ayant dormi sur le balcon et sa femme avec ses filles... J 108, le lundi 27 aout, Au matin on part pour la ville avec Gymy et Pellum à la recherche d'un vétérinaire pour les papiers de l'âne. On fait les rues dans un quartier à la recherche du dit-vétérinaire, ne connaissant pas son adresse. On le retrouve dans un bistro. Comme il nous manque le carnet de vaccination, on va en chercher un en taxi a l'autre bout de la ville bien-sur! Retour chez le vétérinaire. Ouf, on a le livret remplit par le vétérinaire avec un papier officiel et ses tampons dessus. On espère que ca passera les frontières. Surtout que le carnet de vaccination est écrit en français pour les chiens. On espère que le douanier aura oublie ses lunettes lorsque nous sortirons du pays... On passe l’après midi à visiter l’âne qui broute dans le pré, Pellum lui donne du son à manger mélangé à de l’eau. C’est bon pour sa digestion, qu’il nous fait comprendre ne parlant que l’albanais. Lui et Gimy n’ont pas été travailler aujourd’hui comme on était là. Beau dévouement. Bon ils nous on réclamé quelques sous pour l’essence et des bricoles... Ca nous a couté 35 euro, mais on n’a pas voulu les froisser et se mettre en mauvais terme avec nos premières rencontre en ce pays. Je me retrouve seule avec trois enfants à essayer d’échanger quelques mots d’albanais lorsqu’un feu apparait dans la ruelle derrière nous. Le temps de réaliser que ce n’est pas normal et déjà il a brulé la haie de ronce sur 10 m et se propage très rapidement vu qu’il n’a pas plu depuis 3 mois au moins. On court chercher de l’eau. Dans la ruelle il fait super chaud, je grille tous mes poils à éteindre le feu étant pris entre les deux haies qui flambe. Ayant la présence d’esprit de limiter sa progression plutôt que d’éteindre ce qui brule, le feu est fort heureusement rapidement maitrisé. Voila que plein de femmes arrivent avec des bidons d’eau pour éteindre ce qui restent et éviter qu’il se ranime. Elle me remercie au passage... J’avais toujours rêver d’être pompier quand j’étais petit. Voila, c-est fait!!! En tous cas, ça s’apprend rapidement... Rentré à la maison on va chez Gimy visiter sa famille. Plusieurs sont venus passer les vacances. Le petit appart est bondé! 10 personnes y dorment dans 3 pièces... Ils sont très sympathiques. Apres avoir donne un soin ostéopathique à Gimy pour ses migraines on rentre pour un nouveau festin. Le soir on s’éclaire à la chandelle, l’électricité étant coupée à 23h. J 109, le mardi 28 aout, on se réveille à 4 heure du matin pour préparer l’âne, le bâter et profiter de la fraicheur pour marcher. Apres nos adieux a la famille, émouvant avec Pellum et un peu sur la réserve avec sa femme (peut-être contente de notre départ étant certainement une charge pour elle) et ses trois filles. Gimy nous accompagne et nous montre le chemin dans ce dédale de ruelle qu’est leur quartier. Plein de petite maison sur un étage. Il doit aller travailler alors il nous quitte à Skadar et nous partons en direction de Tirana. On fait fureur avec notre âne sur la route. Tous à notre passage nous acclame et nous demande d’ou l’on vient et ou l’on va? Ca les intrigue beaucoup deux jeunes (touristes) avec un âne. Ici tous rêve de s'expatrier, d’avoir un confort à l’occidentale. Les ânes, ils n’y a plus que les vieux qui s’en servent. En fait ils se moquent bien de nous!!! Mais qu’importe pour Céline, l'âne elle aime ca! Vers midi ayant déjà bien marche on s’arrête sur une petite route pour chercher de l’ombre. Rapidement un groupe d’albanais intrigue se forme. On répond à leurs questions en mangeant une pastèque offerte par un habitant du coin. L’âne aussi se régale. Il aime ça la pastèque! 30 min plus tard, ils repartent. Et c’est la que Gek apparait sur sa moto. Il a attendu que la foule se disperse pour venir nous proposer sont hospitalité. Parlant bien l’italien on se dit que c’est une chance pour connaitre un peu mieux le pays. Et nous voila parti chez lui. C’est une grande maison sur deux étages ayant été reconstruite il y a peu. Toute la famille s’empresse de nous accueillir, ses parents, sa femme et ses deux filles.
Ils sont très cordiaux. On se retrouve rapidement à table devant un festin bien évidemment! En compagnie du maitre de maison, Gek, et de son père. On est reste deux jours chez lui. Il est parti 5 ans, clandestinement en Italie pour travailler. Ca n’a pas été évident. Ca coute 4’000 euro et il a dû passer deux jours avec 40 autres personnes dans une petite cale d’un bateau. Sa femme et ses enfants sont restés au pays. Et la, il n’a plus qu’une idée, repartir. Pas facile pour eux et leur famille... Le salaire moyen est de 10 euro par jour alors que le coca est d'un euro au café. La vie est chère pour eux par ici. Heureusement ils ont deux vaches, des poules dans leur jardin. Il revende le lait à 1 euro pour 10L. C'est peu, mais c'est déjà ca de gagner. J 111, le jeudi 30 aout, on reprend tôt la route après avoir fait nos adieux à Gek et sa famille. Rapidement sur le chemin on trouve des morceaux de bois sur le bord du chemin. On demande au gens du coin si on peut leur prendre un peu de bois pour fabriquer une charrette.... Cinq minutes plus tard, un début de charrette est fabriqué par deux vieux du coin. Ca se voit qu'il on l'habitude de travailler par ici! On va devoir repartir avec ce début de charrette à la recherche de roues et d'un axe. On met le tout sur l'âne et départ.
On a cherché tout le reste de la journée nos deux roues, mais sans succès. En fin de journée, sur une petite route, tout le bas, le chargement de l'âne se renverse... Une voiture s'arrête et deux personnes nous aident à recharger l'âne. Le jeune revient plus tard en voiture pour nous inviter à dormir chez son beau père. Quelle aubaine, on est épuisé et il commence a se faire tard. Le père est chauffeur pour les bonnes sœurs. Celle de l'ordre de sœur Theresa qui comme chacun le sait était albanaise. Le beau-fils, Antonyo est en vacances. Il travaille en Italie pour amasser un petit pécule d'argent pour construire sa maison au pays. Il n'aime pas trop l'Italie et préfère habiter à la campagne en Albanie. Comme Gek, il s'est émigré clandestinement en Italie. Ca n'a pas été facile. Et encore maintenant, bien que ses papiers soient en règles il se fait régulièrement contrôler ses papiers par la police en Italie. Ils nous on offert le souper. C'était sympa, plus à la bonne franquette que dans les familles précédentes. On a mange tous ensemble. On a aussi pu prendre une bonne douche chaude, toujours avec des bidons empli d'eau chaude au dessus des toilettes turcs. On a dormi dans notre tente. Il voulait nous inviter à dormir dans leur maison, mais ils étaient déjà six pour deux pièces... J 112, le vendredi 31 aout, sur le coup des neuf heures, on se remet en route en décidant de continuer par la voie le plus rapide nous menant à Lezhë. La carte routière que nous avions acheté à Skadar est trop vieille (on la payé une fortune pour ici, environ 4 Euro et on nous la vendue comme étant actuelle, hum...) et la route principale que nous empruntons depuis deux jours n'y figure pas! Seule la vieille route, beaucoup moins directe mais plus calme, y est inscrite. Ousch! Allez avance Skadar. En début de journée il avance sans trop de problème, mais après huit, dix heures avec le bât sur le dos, il peine. La charrette artisanale est donc une bonne idée donnée! Le trafic est dense et les voitures klaxonnent tout le temps. J'ai capté pourquoi: C'est pour éviter de se prendre la voiture d'en face! La route est simple, pas de risque de se perdre: toujours tout droit. Sur le bas côté droit de la route, nous avons assez d'espace pour marcher sans risque. Le temps est toujours aussi ensoleillé et chaud. D'ici une semaine il y aura beaucoup moins de monde sur la route car tous les expatriés recommencent le travail. Ils viennent en majorité d'Italie, mais chaque famille compte au moins un de ces membre vivant ailleurs dans le monde: Canada, Australie, Allemagne, Grèce... On s'arrête pour finir dans un magasin ou il y a des roue de brouette. Le commerçant, un jeune, nous dit que pour 30 euro il nous monte les roues sur la charrette. Apres plusieurs hésitations, on accepte. C'est déjà mieux que les 40 ou 60 euro qu'on nous avait propose tantôt. Mais l'axe qu'on avait trouve sur la route n'est pas compatible. Il essaie avec ses potes de nous bricoler un truc à la soudure. Mais visiblement ils sont pas très inventifs et ne savent pas travailler. Il vend que du neuf et la fabrication artisanale n'est plus d'actualité pour eux. Et oui, ce pays commence à s'ouvrir à la société de consommation.... La rencontre : Nous revoici donc toujours à la recherche de notre matériel pour finir de fabriquer la chariotte. Nous arrivons dans la banlieue de la ville de Lezhë. Il est bientôt 19h et nous sommes tous les trois fatigués. Il est temps de trouver un abris pour passer la nuit. Voici que dans un tournant, nous voyons une sorte de magasin de véhicules, dont des vélomoteurs. Peut-être que cette fois c’est la bonne... On revient en arrière et adressons notre requête au maître des lieux. Ils nous emmène de suite sous une magnifique tonnelle entièrement recouverte de raisin, et nous offre à boire. Lui et sa famille sont sympathiques et malgré le peu de connaissance de la langue que nous avons nous arrivons à nous comprendre. C’est aussi grâce à la plus jeune fille , Bessa qui parle très bien l’Italien,. Nous faisons connaissance de tous. Le papa Dede, la Maman Hanna, La grand-mère Marija. Les enfants: Kidda la seconde, puis Bessa et le fils, Freddy. L’aînée, Mirella, habite en Italie avec son mari, ils viennent d’avoir une fille , de 2mois Alessandra.
Nous goûtons avec délice au merveilleux raison rouge à l’arome incomparable! Mais pendant tout ce temps personne ne parle de roué ni d’axe, ils veulent tout savoir, si nous avons des frères et soeur, où vivent nos parents…Puis, ils nous préparent un lit et nous invitent à rester quelques jours auprès d’eux. Nous acceptons volontiers de rester encore un jour! Demain nous pourrons nous occuper tranquillement de notre char, puis repartir. J 113, le samedi 1er septembre, En attendant, on engraisse... Les jours suivants, nous passons du temps avec la famille et Bessa notre interprète s’en tire à merveille. Ils ne nous laissent pas un instant seuls et sont adorables. Nous sommes leurs hôtes et la tradition veut que nous soyons reçu le mieux possible. A chaque repas c’est donc un festin qui nous attend et la maîtresse de maison nous demande à chaque fois ce que nous aimerions bien manger. Ce à quoi nous répondons : « Comme vous, pas besoin de faire du spécial. » Nous ne savons pas à quel point ils ont les moyens de nous nourrir et n’avons pas envie d’être une charge pour eux. Dede mange comme un ogre et nous pousse à dévorer comme lui, ce qui est bien sûr impossible. Durant la semaine que nous avons passé avec eux, nous avons fait quelques réserves pour l automne ! Le papa à son entreprise de vente et de réparation de véhicules. Cela fait quelques années maintenant, qu’il représente une marque chinoise. Ce sont des copies qui ont l’air de bonne qualité : utilitaires à trois roues, petits tracteurs, vespas et vélomoteurs. Ils ont aussi une source non potable qui arrive chez eux et revendent l’eau. Chaque jour, des camions de 12’000 litres viennent faire le plein et par temps sec ils en remplissent entre 3-6 par jour ! Avec la pompe bien sûr ! L’atelier est â côté de la maison. Avec ces différents revenus, ils arrivent à tourner. Chacun à ses tâches : Bessa travaille avec son papa ( comptabilité, vente, montage..). Pendant les vacances, Freddy fait de même, sinon il va au gymnase (il est en 2 ème, année). Tandis que Kidda fait pratiquement tout le travail pour tenir la maison, avec l’aide de sa maman. La grand-maman travaille tout le temps malgré ses 70 ans, elle est encore bien alerte. Elle tient le jardin avec Kidda et on ne la voit jamais sans son tricot. Souvent elle part faire un tour, avec son tricot bien sûr, et revient pour dîner ou le soir.
A Force d’insister, Dede emmène Mathias sur son scooter faire le tour des décharges pour trouver une vieille charrette. Il ne regarde pas les roues ni les axes, mais reste croché sur son idée de charrette toute faite. Le hic c’est qu’elles sont chères, adaptées pour un cheval et pas un âne et que….il n’en trouve pas ! "On a visité plein de grosses carrioles toutes rouillées en fin de journée avec Ded, le père. Je crois qu'il a pas bien compris qu'on voulait juste une petite remorque pour l'âne et qu'il nous manquait juste deux roues et un axe... " Après leur virée, ils vont boire un café et rencontrent un homme ayant un enfant malade propose contre bons soins de fabriquer la charrette. Mathias tout motivé, me propose de rester encore un jour et de tenter le marcher.
J 114, le dimanche 2 septembre : Construction de la chariote : Force d’inertie contre force de la nature
A neuf heures, heure prévue pour le rendez-vous avec l’homme chez Dede : personne ! On attend, toujours rien…Personne ne l’appelle pour savoir ce qu’il se passe! Quand je demande, Bessa me répond qu’ils n’ont pas le numéro…On se dit que, si à midi il n’est pas venu, on y va nous. On se prépare pour partir, alors Dede appelle un autre ami pour venir l’aider : Georges, notre sauveur ! Ce grand et sympathique gaillard est fort comme un bœuf. Illico, il prend les choses en main, pas de problème c’est possible! On va acheter presto les 2 roues de brouette que nous avions repairées, puis tout s’enchaîne comme par miracle. On commençait à desésperer et imaginions repartir le lendemain sans rien.
Ils trouvent un axe, du bois, … tout du matos de récup. qui vient de l’atelier. Ils soudent, coupent, martèlent, à une vitesse hallucinante! On voit qu’ils ont l’habitude, ils bossent comme des pros ! En mois de deux heures nous sommes en possession d’une superbe carriole. Qui ne nous aura modestement coûté que 25 Euro, le prix des roues. Je suis impressionnée de voir à quel point les choses peuvent à la fois être bloquées et paraître impossible, puis d’un coup de baguette magique se décoincer! Ceux-là, ils savent travailler. Pour sûr! Ils ont bien rigolé avec notre âne... Nous nous rendons le soir même chez cet enfant malade, qui est paralysé sans raison depuis maintenant 4 ans et tentons avec nos moyens de le soulager et d’enlever ses tensions. Pour l’instant, nous ne pouvons pas faire plus que cela !
On a développé plein de photos qu'on leur à données. Du coup, c'est l'événement. Chaque fois que des amis passent, ils leur montrent les photos et c'est rire sur rire... L'hebergement chez cette sympathique famille albanaise a dure une semaine. On a appris beaucoup de chose sur leurs traditions... Papa Ded, maman Ana Les filles Kida et Bessa Le fils Fredi Et la grand-mere Maria bien sur ! J 115 - J 117, le lundi –mercredi 3-5 septembre Internet, visite chez le vétérinaire pour confirmer nos papiers pour l'âne à la frontière. J 118, le jeudi 6 septembre, Là je vous écris d'un poste internet au centre de la ville, à 15 min a pied de chez nos logeur. On pense vraiment réussir à partir demain... J 119, le vendredi 7 septembre Et non, toujours pas parti. Il pleuvait ce matin, le ciel etait tout couvert... On est rester pour controler notre materiel et faire les dernier preparatif. Skadar commence a s'impatienter. J120, le samedi 8 septembre Nous avons enfin reussi a se mettre en route. Ouah, quel bonheur de retrouver le chemin. Et en meme quelle tristesse de quitter notre famille d'accueil! Ca a ete des adieux emouvant. On leur a promis de venir leur rendre visite a notre retour de voyage... C'etait comme un nouveau depart. En fin de journee on est arriver a la hauteur de Mamudras. Nous avons pris une petite route pour trouver un endroit ou dormir. En s'arretant au magasin du coin, le magasinier nous a invite chez lui. Quelle aubaine... Bon, il s'est peut-etre vu force la main lorsqu'on lui a dit que dans le nord de son pays on nous avait a chaque fois offert l'hospitalite.... J 121, le dimanche 9 semptembre Ici le dimanche semble pareil a un autre jour de la semaine. Les magasins sont tous ouvert. Apres quelques km on s'est rendu compte qu'une roue du carrosse etait curieusement degonflee... Apres plusieurs km d'une recherche infructueuse pour une pompe, malgre les nombreuses station services (A peu pres une tous les 2 km, c'est stupefient. Dont une sur deux en construction... Comme quoi le petrole ca fait gagner des sous! Le litre est aussi cher que chez nous, si ce n'est plus. A peu pres 1,85CHF le litre). Suite a une pose dans un petit magasin au bord de la grande route, apres avoir attire les curieux du coin, un jeune nous emene vers chex lui pour regonfler notre roue. Du coup il nous offre l'hospitalite. On s'interroge un peu comme il est a peine 16h et que l'on pourrait faire encore un peu de route... Devant tant de gentillesse on fini par accepter. Nous n'avons pas regrette. A peine arriver dans son patelin que chacun voulait se battait pour nous inviter chez soi. Des gens tres gentil. Pour finir on a manger chez les uns et dormis chez les autres pour pas faire de jalou et satisfaire chacuns. Par ici il commence a se construire de nouvelles maison a deux etages et detruisent les anciennes. Dommage, c'est celles que je preferait. Elle degage tellement d'histoire leur vielles petites bicoques... J122, le lundi 10 septembre Apres un soin osteopathique donne a la maman et avoir montre nos photos nous sommes parti sur le coup des 11h. Apres 2 km on trouve un petit garage pour nous reparer la roue. Un petit trou dans la chambre a air. Ouf, pas grand chose. 10 km plus loin a Vore, tenez vous bien, nous avons du traverser une autoroute avec notre petite charette. Pas de pont par ici. Heureusement que notre ane n'est pas farouche!!! Ca a ete un peu stressant et apres coup on a trouve cela inimaginable. Quel comble! Etant parti assez tard, on s'est fait prendre par la nuit a la sortie de Shijak en direction de Durres. Comme la region craignait un peu on a fait du porte a porte pour demander l'hospitalite, juste un endroit pour poser la tente. Les premiers nous on juste offert du raisin. Les gens ont un peu peur par ici. Heureusement les suivant nous on accueillit les bras ouvert. Ouf!, juste sincro avec la tombee de la nuit. J123, le mardi 11 septembre On a marche toute la journee et passons a la peripherie de Durres. On a retrouve la mer en suivant la grande route en direction d'Ellbasan qui longe un bout de cote. Sur le coup des 16h, la prochaine grande ville, Kavaje, est proche. Deux heures ca nous semble trop juste pour la traverser et s'en eloigner suffisament pour passer tranquillement la nuit. Comme y a un camping par ici, on decide d'y passer la nuit. Heureusement que le patron est sympa. Car avec notre allure et l'ane, ca femme nous aurait tout bonnement mit a la rue! Ca va, la nuit n'est pas trop cher. Tous compris 5 euro. Bon faut dire que c'est la fin de la saison, on est les seul dans son camping. J124, le mercredi 12 septembre a J130, le mardi 18 septembre On est reparti en direction d'Elbasan que nous avons atteind en trois jours en passant par Rrogozhine et Peqin. A Peqin, cite des anes (en fait pas un seul ane en villes, mais au alentour, dans le pays, tous les 100m on en croisait un, pour le plus grand plaisir de Skadar...) nous avons ferre Skadar. Arrive a 10h, nous avons du attendre 5h de temps que le specialiste du ferrage arrive. Dans l'attente on a eut fort a faire avec les jeunes excite du coin. Pas bien mechant, ils n'ont pas arrete d'embetter l'ane a chaque fois qu'on avait le dos tourne. Pour eux il est habituel et comme un jeu de le frapper de coup de pied... Fin d'apres midi, un vielle homme, la septentaine, debarque. C'est notre ferreur. Il prend les mesures et s'en va chercher des fers. Il revient peu de temps apres et entoure d'une foule de curieux ferre, patte apres patte notre Skadar. Il a fait du super bon boulot. Skadar marche encore et ne se plein pas de ses nouvelles chaussures. Depuis Elbasan on a remonte une vallee en suivant la riviere Shkumbinit en direction de Perrenjas en passant par Xibrake et Hotollsht. Apres trois jours de marche, la vallee s'est elargie et on a debouche sur un grand plateau. Une plaine recouverte de champ entourant la ville de Perrenjas. Une ancienne cite industrielle. Une grande usine a l'abandon a l'entree de la ville. L'accueil ici, est tres chaleureux. Tres vite de nombreux curieux s'amasse autour de nous. On trouve un sac de 20kg de Croune (du son de ble) qu'on prend pour Skadar. Il en raffole! On se fait inviter a boire des verre sur la terrasse du bistrot. On dort sous tente dans le jardin d'un hotel. Celui de Scheriff. Super sympa. Il porte bien son nom car il travaille aussi comme policier. Transit par la Macedoine J130, le mardi 18 septembre Le lendemain on part pour la frontiere avec la Macedoine. L'ascesion du col est rude, des pentes a 10%. Les camion poids lourd nous depasse a vitesse d'homme tellement ils sont charges. La vue sur la paine de Perrenjas est splendide. Grand soleil evidemment. La plaine est morcelee en petit rectangle de plein de couleur par les cultures. Surtout de mais. On atteint enfin le col a 1200m d'altitude. On est un peu anxieux avant de passer la frontiere. On ne sait pas encore si les papier de l'ane vont suffir pour son passage. L'athmosphere se detend vite. Vu notre accoutrement et notre ane et son charriot, tous riggole et prennent des photos. Meme les douaniers. Et nous voila passe, sans probleme, comme une lettre a la poste. On prend qu'en meme le temps de voire le veterinaire pour verifier notre papier. Il est encore valide 8 jours. C'est plus qu-il n'en faut pour passer e Grece. Apres l'avoir viser, mit son tampon "transit par la Macedoine", on reprend notre route. Il est 18 h et le prochain village dans 7 km. Ca va etre juste... Pour finir on a dormi dans un paturage. Le lendemain on a fait connaissance avec le berger du coin. Un vieux tres sympathique. La on est a Struga, internet, achat et concort. Il est 18h et il faut que j'y aille. Chercher un endroit ou dormir en direction de Ohrrid. Puis Bitola et dans 4-5 jour la Grece. J 131 mercredi 19 septembre -J 137 25 septembreDe Struga a la frontiere GrecqueComme parachutes hier de l'Albanie en Macedoine, nous voici en de nouvelles terres. Moins acceuillantes, plus riches, et nous pensons avec un poil de Skadar et de nostalgie a nos amis Albanais. Tout a change radicalement, le climat qui est devenu plus humide et ressemble beaucoup a celui de notre chere Suisse. La vegetation est plus dense et verdoyante qu'auparavant, on retrouve presque les memes types de plantes et de buissons que "chez la Suisse". A Struga, nous sommes au bord du lac, un peu comme a Yverdon. Les gens parlent le macedoine, qui ressemble pas mal au serbe, la pays ayant fait partie de l'ex-yougoslavie. Quelques personnes parlent l'Albanais car une partie de la Macedoine etait auparavent Albanaise. On se debrouille avec un drole de melange et j'avoue me sentir un peu perdue. Bien sur on retrouve les avantages de la civilisation moderne presque tout ce que l'on veut dans les magasins, des trottoirs propres, plus de tas de dechets partout...mais on reste Mathias et moi surpris du manque de chaleur des gens. Sans vouloir critiquer ce pays, mais le contraste avec l'Albanie est tellement saisissant que je me sens amputee de cette part d'humanite si presente en Albanie. Y a pas a dire ,ce pays nous a marque tout les deux! Nous avons tellement a apprendre des gens magnifiques que nous y avons cotoye et cet echange me manque. Hier nous avons marches sur Struga et sommes restes en "stagnation" le temps necessaire a nos petites affaires administratives. Nous avons ensuite trouve un petit coin au bord du lac pour y piquer la tente et faite paturer Skadar. petite journee de marche, mais pause bienvenue pour notre ami asin qui a gere comme un chef l'ascension du col juste avant la frontiere. La nuit fut, comment dire, perturbante... Je m'explique, tout allait bien jusqu'a ce qu'un orage eclate a quelques km de la et gentiment n'arrive juste au dessus de nos tetes. Les eclairs a pas plus de cent metres et pas des riquiqui! Me voila paniquee et appeuree! Priant tous les saints pour que la foudre veuille bien aller voir ailleur si on y est! Puis la pluie, qui finalement se calme. Ouf! Je commence a me relaxer quand une forte lumiere eclaire la tente. Une voiture parquee en face de nous, feux ouverts. C'est quoi ce bin's? Je sors la tete et une miss me demande en Anglais, l'air pas tres rassuree, mes papiers. Pis quoi encore! Je repond que je ne les montre que si elle est de la police. Elle tient un document en main, un passeport? Ce qui est sur, c' est qu'elle n'est pas de la police. Le conducteur reste a l'abri dans la voiture, ne bouge pas. Elle dit qu'elle cherche quelqu'un... Bizarrd! Puis, ils repartent sans rien dire. Autant dire que j'ai eu de la peine a trouver le sommeil. Apres la pluie, vient..un peu de vent qui nous aide a secher un brin la tente. Skadar engrange un peu de mais et nous voila prets pour aller sur Ohrid. La temperature jusqu'alors plus que clemente , est retombee a 15 degres! Au chaud dans nos vestes, nous suivons le sentier bordant le lac. Tranquille, bordes de noyes a point et de roseaux. Puis la route secondaire que seuls quelques taxis empruntent. Mathias se charge de ramasser de l'herbe et des trefles, et Skadar de marcher a mes cotes sans avoir besoin d'etre tenu. le temps est encore bien couvert mais deja on commence a sentir un peu le soleil. La route se poursuit et nous entrons en ville d'Ohrid J132 a J134, du jeudi 20.9.07 au samedi 22.9.07 Arrive dans Ohrid je me suis pose sur la place au centre ville pour le plus grand plaisir de tous les curieux du coin. Rapidement Skadar et moi avons ete entoure d-une foule de macedonien. Ici les gens sembles plus chaleureux qu'a Struga! Pendant que je repondais tant bien que mal aux multiples questions, Celine est allee sur internet et faire des amplettes. A mit chemin sur la rive ouest du lac nous avons commence a grimper la montagne. Nous avons mit deux jours pour franchirs un col a 1560 m et gagner la berge du lac suivant. Faut dire que nous avons crever. Heureusement que l'on a une chambre a air de secours. Nous sommes passe au travers du parc national de Galicica. La vue au sommet du col est magnifique! De la son parti plusieurs parapente. Il parait que du sommet de la montagne on peut voir les deux lacs. Mais voila que rebelotte, on creve a nouveau. Pas de kit de reparation. Et plus de chambre a air de secours. On doit regonfler la roue toutes les 30 min. Du coup, a la descente on fait activer Skadar qui arrive a une vitesse de pointe de 5,5 km/h. J135, le dimanche 23.9.07 Au bord de ce nouveau lac 200m plus haut, nous traversons une multitude de vergers rempli de pommier. C'est enorme! Plus on avance et plus on se met a saliver. On ose pas pratiquer la maraude comme en Suisse! Malgre les nombreux arret pour regonfler. La ville d'Ohrid est surplombee d'un grand chateau. C'est ici que serait ne le cyrillique. La ville est divisee en quartier musulman et chretien. En fin de journee nous quittons la ville en longeant le lac. C'est le plus profond lac d'Europe, 380m de profondeur. Et au dire des autochtone, le plus profond du monde... Il se trouve sur une plaque techtonique similaire aux lacs Titicaca (au Perou) et Baical. Il fait 40 km de long pour 24 de large selon un maitre nageur qui l'a d'ailleurs traverser deux fois dans sa longueur. A la nage evidemment! La nuit tombee, et au vu de la route etroite, on s'arrete dans un hotel. Content de pouvoir nous doucher apres 3 jours sans s'etre lave. |