06/11/2013 au 12/11/2013 Ashram
Arrivée à Trivandrum, Kerala, Inde du Sud, vers 8h30.
Le taxi m’attend pour aller à l’ashram d’Amma.
Je découvre la circulation indienne : des voitures neuves ou du moins très bien entretenues, des rickshaws, de gros bus Tata. Le chauffeur de taxi klaxonne souvent mais il n’y a aucune agressivité dans ce geste, juste un message, aux rickshaws principalement : “Mettez-vous sur le côté, je voudrais vous doubler”. Ca semble serrer parfois car il peut y avoir 2 rickshaws dans un sens et dans l’autre qui se font doubler mais ça passe! Ils ne roulent pas trop vite.
Au bord de la mer, des hommes remontent un filet de pêche à la main.
La route est bordée de cocotiers, de bananiers et de bien d’autres arbres, arbustes, plantes…et aussi de petites maisons à l’air plutôt délabrées et il y a de tout partout : impression de désordre…aussi d’énormes panneaux publicitaires qui dénotent avec l’atmosphère générale.
Après s’être arrêté pour prendre son petit déjeuner et faire une course pour l’ashram le chauffeur reprend le volant. Nous arrivons à Amritapuri vers 13h.
Entre la cote Malabar et les "Backwaters"
Quelques formalités administratives puis on m’alloue une chambre au 7ème étage d’un immeuble rose saumon comme tous les immeubles d’ici. Quatre lits superposés, un seul est occupé, une salle de bain à l’indienne. C’est basique, propre.
Lorsqu’on loge à l’ashram plus de 2 jours il faut faire le Seva, service. Le mien, celui que j’ai choisi entre trier les poubelles ou faire du compost, consiste à aller couper des légumes pour la cantine occidentale de 7h à 9h. Ce sont principalement des français qui sont avec moi mais on parle peu, chacun se concentre sur ce qu’il fait. C’est très relaxant, une sorte de méditation..
L’ashram étant un endroit spirituel, le silence est de rigueur, ou presque. Peu de regards, pas de « bonjour » « pardon » « merci », ça me parait impoli, sans gêne. Je me sens à l’écart non pas parce que les autres m’ignorent mais plutôt parce que je ne comprends pas vraiment ce que c’est que d’être en « voyage spirituel ».
Ce matin samedi je me suis fait réquisitionnée pour porter des livrets de l’imprimerie jusqu’au temple. La plupart des choses se font manuellement ici et à pied. Puis une indienne, Ghetta, m’a demandé d’aider d’autres indiennes dans un petit hangar. Il y a une savonnerie à l’ashram et il faut encoller les boites en carton, puis les former, mettre les savons dans des sachets en plastique et enfin, dans les boites. Je suis donc embauchée ; je peux y aller le matin ou l’après-midi, ou les 2 ! Il y a environ 6 indiennes : Je ne comprends pas ce qu’elles disent mais en fait elles parlent très peu et c’est là aussi très relaxant. Il n’y a pas d’échéance : chacun va à son rythme et ce qui est fait est fait !
Les 3000 résidents permanents sont des disciples monastiques et des laïcs originaires de toute l’Inde et de l’étranger, principalement, me semble-t-il, des Etats-Unis et d’Europe.
3 personnes ont partagé ma chambre : Yolanda, de Barcelone, a passé 2 nuits à l’ashram, peut-être parce que c’était sur son chemin et que ce n’était pas cher ; Julia, une allemande, est restée 3 nuits et allait d’ashram en ashram pour faire du yoga. Il y avait des cours mais le matin, de 7h à 8h30 et je n’ai donc pas pu y aller car je faisais mon Seva. Claudie, française de Bordeaux, était là car elle avait rencontré Amma et voulait passer un autre petit bout de chemin avec elle. C’est elle qui m’a appris que le « nettoyage » par le feu après les chants dévotionnels signifie « des ténèbres vers la lumière de la connaissance ».
Je passe mes journées à faire le Seva, organiser la suite de mon voyage (téléphone et internet sont à disposition), me reposer, discuter avec les personnes qui partagent ma chambre, aller aux « Bajhans » et visiter les environs : la plage, le village,
l'université